vendredi 26 novembre 2010
Et au milieu coule une rivière
Et au milieu coule une rivière (A River runs through it)
Réalisateur : Roberd Redford
Compositeur : Mark Isham
Avec : Brad Pitt, Craig Sheffer, Tom Skeritt, Emily Llyod...
Année de sortie : 1993
Bande-Originale :
Mélodie : 10/10
Rythme : 7/10
Technique : 9/10
Rapport au sujet : 9/10
Note Globale : 8.75/10
L'histoire de deux frères, Norman et Paul Maclean, élevés au début du siècle sous le signe de la religion presbytérienne et de la pêche à la mouche, deux disciplines d'une égale rigueur qui façonneront leur vision du monde.
Un des films qui a eu un impact dans mon enfance. A mes yeux, le chef d'oeuvre de Robert Redford.
brièvement, concernant purement le cinéma : Brad Pitt emmène toute son équipe d'acteur vers les sommets, les décors sont prestigieux, les dialogues pertinents et quelques répliques cultes. Un des rares film qui vaut la note maximale.
Redford a donc fait appel à Mark Isham pour ce projet (qui avait déjà travaillé avec lui sur "Quizz Show" en 1995 et "Lion et Agneaux" en 2007).
Mark Isham est très reconnaissable dans le gratins des illustres musiciens pour le cinéma. On l'identifie à quelques détails : une mélodie douce, un peu en retrait souvent, mais vraiment bien trouvée qui colle au film comme du miel sur une tartine de pain grillée.
Pour faire remonter les souvenirs nostalgiques de ceux qui ont oubliés ce film, mais au fond comment l'oublier... Le film commence par une scène de silence qui, au niveau chronologique de l'histoire, apparait vers la fin de la vie de Norman Maclean (Craig Sheffer). Ce vieux pêcheur seul rescapé de la famille Maclean nous délivre tout son passée...et le générique du début, défile sur un fond de véritable photos d'époques accompagnées de la musique de Mark Isham.
L'ambiance générale que veut à tout prix nous montrer Redford, est la veille amérique du début du siècle ou chaques villageois connaissait les autres villageois voisins etc...les bon vieux temps en somme.
Donc au niveau musical : Isham à privilégié le genre irlandais, très ancré dans ces univers qu'on aime tant qui nous font adorer la vie. le début du thème commence par un seul et unique violon, fier d'être là un tantinet mélancolique, qui joue une mélodie typique des plateaux des Highlands. On imagine un troupeau de moutons broutant l'herbe bien verte du nord-écossais, mais en l'occurrence on admire à travers cette "ballade Ichamienne" des longues parties de pêches dans les rivières du Montana.
Dommage le solo violon ne dure qu'un temps...il est rapidement soutenue par quelques piqués de violons pizzicatos puis à noter surtout l'apparition, en ce qui concerne la partie rythmique, d'une vieille à roue. Instrument très utilisé dans la jig irlandaises entre autre.
Le violon suffisait à lui-même mais cette petite formation de corde (et j'oubliais quelques vents aussi, qui imitent les grandes courses des deux frères Maclean à travers les plaines, pressés d'aller taquiner la truite à la sortie de l'école) n'enlève rien à la pureté que nous offre Mark Isham.
Une œuvre à voir...et à enregistrer. Autant pour la musique que le film.
jeudi 25 novembre 2010
Retour vers le futur
Retour vers le futur (Back to the futur)
Réalisateur : Robert Zemeckis
Compositeur : Alan Silvestri
Avec : Michael J.Fox, Christopher Llyod, Lea Thompson, Crispin Glover...
Année de Sortie : 1985
Bande-Originale :
Mélodie : 10/10
Rythme : 10/10
Technique : 9/10
Rapport au Sujet : 9/10
Note Globale : 9.5/10
Le jeune Marty McFly mène une existence anonyme auprès de sa petite amie Jennifer, seulement troublée par sa famille en crise et un proviseur qui serait ravi de l'expulser du lycée. Ami de l'excentrique professeur Emmett Brown, il l'accompagne un soir tester sa nouvelle expérience : le voyage dans le temps via une DeLorean modifiée. La démonstration tourne mal : des trafiquants d'armes débarquent et assassinent le scientifique. Marty se réfugie dans la voiture et se retrouve transporté en 1955. Là, il empêche malgré lui la rencontre de ses parents, et doit tout faire pour les remettre ensemble, sous peine de ne pouvoir exister...
Premier volet de la célèbre trilogie des années 80, signée Robert Zemeckis. Les nostalgiques ne peuvent oublier Doc' ni Marty McFly qui forment un duo d'intrépides et de courageux lancer à la poursuite du futur, ou du passé...?
Alan Silvestri, qui connait bien le réalisateur, à jouer la carte de l'aventure et du dynamisme en nous délivrant une des plus belle musique du cinéma tout simplement.
Le rythme est là, la mélodie très attractive reste dans les têtes,..une bonne oreille notera quelques clins d'oeils (volontaires ou involontaires) présents dans cette bande-originale.
Parfois on peut entendre un duo de notes aiguës, juste avant la retombée orchestrale. (un ré et un la) qui fait très ouverture, futur,...un peu à la "2001 l'Odysée de l'espace" de Stanley Kubrick. De même : arrivée à 1.25 minute du thème environ, quelle étrange ressemblance avec le début du générique du dessin-animé "Tintin", composé par Ray Parker. Mais ici c'est sans nul doute l'inverse qui s'est produit (un clin d'oeil de Parker envers Silvestri, car Retour vers le futur est de quelques années seulement plus ancien).
La mélodie alterne entre rapidité/lenteur. La métaphore pourrait être ici l'opposition recherche scientifique sérieuse mais pénible, qui fait parfois tourner en bourrique Doc Brown, et le résultat pratique des recherches où les deux compères sillonent les méandres de l'espace-temps à bord de leur Doloréan radioactive.
Silvestri n'utilise quasiment que des instruments à vents et cuivres. Mais c'est aussi ça qui donne le souffle justement de la liberté vers d'autres espaces, qui donne cet effet élancé. En écoutant le thème on part en effet vers un point de non-retour. vers des contrées infinies. L'angoisse de la perdition mais tellement ennivrante...
Un film à voir ou à revoir pour sourire, s'évader, et se rendre solidaire une nouvelle fois de plus, quand aux ratés mais toujours corrigés, du pauvre Doc'.
Sleepy Hollow
Sleepy Hollow
Réalisateur : Tim Burton
Compositeur : Danny Elfman
Avec : Johnny Depp, Christina Ricci, Christopher Walken, Michael Gambon, Christopher Lee...
Année de sortie : 2000
Bande-Originale :
Mélodie : 9/10
Rythme : 8/10
Technique : 9/10
Rapport au sujet : 10/10
Note Globale : 9/10
En 1799, dans une bourgade de La Nouvelle-Angleterre, plusieurs cadavres sont successivement retrouvés décapités. Les têtes ont disparues. Terrifiés, les habitants sont persuadés que ces meurtres sont commis par un étrange et furieux cavalier, dont la rumeur prétend qu'il est lui-même sans tête. Les autorités new-yorkaises envoient alors leur plus fin limier pour éclaircir ce mystère. Ichabod Crane ne croit ni aux légendes, ni aux vengeances post-mortem. Mais à peine arrivé, il succombe au charme étrange et vénéneux de la belle Katrina Van Tassel.
Sleepy Hollow, qu'on pourrait traduire par "la vallée endormie" est le nom du village morbide et triste dans lequel Ichabod Crane, alias Johnny Depp est envoyé, pour enquêter sur la découverte mystérieuse de cadavre sans tête.
Le pitch fait plutôt froid dans le dos.
Tim Burton comme à son habitude n'épargne pas ses admirateurs, en leur offrant un spectacle digne de ce nom. Dans lequel, les décors pâles et tordus, puis les personnages introvertis et caricaturés s'en donnent à coeur joie. (grâce, le plus souvent, à un casting très bien choisis. Burton étant un grand physionomiste. On retiendra l'interprétation immense de Johnny Depp, Christopher Lee, et Christina Ricci).
Quoi qu'il en soit, avec une équipe technique pareille et un réalisateur de génie, le compositeur fétiche de Tim Burton, à savoir Danny Elfman, n'a pas eu de mal à trouver l'inspiration.
Le thème principal du film est très bien construit et assez technique. Il commence par un grave crescendo de cordes trémolos, et un chœur masculin puissant et tout aussi grave afin de mettre l'accent sur l'épouvante, renforcer la terreur, pétrifier l'auditeur. Alors l'ensemble se mélange, monte en volume, ....puis s'abat tel un couperet, le coup massif et franc de cuivres médium.
Cette séparation brusque, ouvre sur une voix solo féminine et aiguë. Le contraste entre le début glauque du thème et le chant féminin léger mais tout aussi mystérieux est donc bien marqué.
après une minute d'écoute environ, l'auditeur retombe dans "la banalité" d'une musique de film à sensation.
l'orchestre se divise entre cordes et cuivres, comme pour se livrer une bataille. Le choeur en arrière-plan fait office de fil rouge durant tout le thème. et les quelques attaques de trombones graves plongent l'auditeur, mais aussi le spectateur dans une ambiance gênante, presque effroyable. En tout cas qui met mal à l'aise.
Quelques fois, ce chef d'oeuvre de Danny Elfman est ponctuée par la même voix seule féminine. Comme pour nous dire que cette mystérieuse femme aux cheveux long et blond est quasiment personnage central de l'histoire. elle nous cache bien des secrets....
Le thème se termine simplement, dans une opposition violon stridents/cuivres gros et graves. et la dernière note tenue (toujours) par la voix de la muse.
En conclusion, chaque admirateur d'Elfman ou chaque musicien simplement, aura sans doute son propre point de vue quand au thème musical de ce film. Mais on peut dire que le compositeur ici, semble résumer tout le film. Il met en musique à l'aide de sa baguette et de son orchestre, un court synopsis du chef d'œuvre Burtonien.
les cordes donnent le suspense, la voix seule donne le secret, l'orchestre explosif et volumineux donne la violence.
C'est ce qu'arrive à faire avec une facilité déconcertante, Danny Elfman : réussir à rendre livide et stoïque, même sans les images, son auditeur.
mardi 23 novembre 2010
Harry Potter et l'Ordre du Phoenix
Harry Potter et l'Ordre du Phoenix (Harry Potter and the Order of the Phoenix)
Réalisateur : David Yates
Compositeur : Nicholas Hooper
Avec : Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Gary Oldman,...
Année de sortie : 2007
Bande-Originale :
Mélodie : 7/10
Rythme : 9/10
Technique : 8/10
Rapport au Sujet : 8/10
Note Globale : 8/10
Alors qu'il entame sa cinquième année d'études à Poudlard, Harry Potter découvre que la communauté des sorciers ne semble pas croire au retour de Voldemort. Afin de le maintenir sous surveillance, Fudge impose à Poudlard un nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal, Dolorès Ombrage, chargée de maintenir l'ordre à l'école et de surveiller les faits et gestes de Dumbledore. Prodiguant aux élèves des cours sans grand intérêt, celle qui se fait appeler la Grande Inquisitrice de Poudlard semble également décidée à tout faire pour rabaisser Harry. Entouré de ses amis Ron et Hermione, ce dernier met sur pied un groupe secret, "L'Armée de Dumbledore", pour leur enseigner l'art de la défense contre les forces du Mal et se préparer à la guerre qui s'annonce...
Harry Potter et l'Ordre du Phoenix est le cinquième volet de la longue saga crée par J.K Rowling. Pour cet épisode, David Yates à choisis de collaborer avec Nicholas Hooper, et non plus avec celui qui pourtant, à rendu à sa façon harry potter célèbre en composant le thème du générique : John Williams.
Ce cinquième opus, au niveau musical, à du bon et du mauvais côté. Hooper à choisis d'axer sa baguette d'avantage sur le côté sombre d'Harry et des personnages en général. Au risque de mettre plus en retraits les grandes séquences aux plans larges, et les scènes joyeuses et palpitantes. Après le film on reste sur un goût âpre, on doute, et l'on aurait éventuellement aimé le retour de John Williams ici.
Mais que les choses soit claires, Nicholas Hooper mérite un certain respect. Son travail est creusé, il soigne sa technique, ils nous aident assez à comprendre les sentiments des personnages, en ouvrant grand nos oreilles, on se retrouve ainsi souvent en accord avec ce qu'éprouve Harry ou Hermione voir même Professeur Dumbledore (qui n'est pas à son aise dans le film. Mais je ne dévoilerai pas la suite pour ceux qui ne l'ont pas encore vu)
Le thème "Fireworks" en français "feu d'artifice" comprenez..la scène dans laquelle, les élèves de Mme Ombrage sont en plein examens et sont perturbés par les frères Wheasley. En effet les deux garnements s'en donne à cœur joie quand il s'agit de faire de l'ombre au professeur Ombrage, en envoyant des fusées magiques qui explosent dans la salle en milliers de couleurs. Les élèves s'évadent, et le cours est voué à l'échec. Ce thème musical donc est plutôt vif, et dynamique. l'air nous trotte dans la tête, même après qu'il se soit achevé. On peut distinguer une allusion à la musique irlandaise, aux scottishes... la musique que nous signe ici, Nicholas Hooper peut d'ailleurs très bien se danser à deux. Les pas accompagnant ainsi les violons un poil farfelus mais sportifs.
C'est un peu en opposition avec le thème qui appartient à Mme Ombrage, intitulé dans la langue de Shakespeare : "Professor Umbridge". Effectivement dans cette mélodie, un musicien avertis pourrait même reconnaitre le style Danny Elfman quand il s'agit de rédiger une partition mystérieuse et assez obscure. Le personnage du film incarné par l'actrice Imelda Staunton est fourbe, méchant, parvenu. Hooper commence donc son thème avec des attaques aiguës de violons qui suivent une mélodie un peu angoissante, floue... sans doute pour imiter la démarche maladroite et un peu pressée de Dolorès Ombrage. Puis l'orchestre se rebelle à son tour et viennent copier les quelques violons attaquants. A noter quelques passages calmes, où l'on entend plutôt des nappes douce et lentes...sans doute le regard discret quand elle guète de loin, cachée dans un coin, ses chérubins de sorciers.
Vous l'aurez compris, Nicholas Hooper nous dresse ici quelques tableaux musicales qui illustrent assez bien ce qui se trouve dans l'imagination de David Yates. Mais la baguette dorée de John Williams aurait surement dessinée une fois de plus, un plus bel arc-en-ciel.
vendredi 19 novembre 2010
il était une fois dans l'ouest
Il était une fois dans l'ouest (Once upon a time in the west)
Réalisateur : Sergio Leone
Compositeur : Ennio Morricone
Avec : Charles Bronson, Henri Fonda, Claudia Cardinale, Jason Robards...
Année de sortie : 1969
Bande-Originale :
Mélodie : 10/10
Rythme : 8/10
Technique : 9/10
Rapport au sujet : 10/10
Note Globale : 9.25/10
Alors qu'il prépare une fête pour sa femme, Bet McBain est tué avec ses trois enfants. Jill McBain hérite alors des terres de son mari, terres que convoite Morton, le commanditaire du crime (celles-ci ont de la valeur maintenant que le chemin de fer doit y passer). Mais les soupçons se portent sur un aventurier Cheyenne...
Et voilà ! Amis spectateurs du blog, il vous suffit de lever les yeux pour voir le visage du plus grand compositeur de musique de Western au monde : j'ai nommé Ennio Morricone.
tout chétif, et amusant avec sa petite bouille, ses lunettes et quelques cheveux seulement. mais dans son esprit résonne une virtuosité unique. Quelle sagesse et concentration quand il s'adresse à ses 80 musiciens.
Ennio Morricone à inspiré bon nombre de musicien à travers le monde, et à su même graver son thème le plus célèbre : "l'homme à l'harmonica", dans les têtes des gens.
ça commence dès le collège. Qui n'a jamais fredonné l'air interprété par Charles Bronson, lors d'un duel ou d'une bagarre entre camarade de classe ?
Parlons de cette musique justement. de cette mélodie légendaire sifflée par Mr.Bronson en personne. Il est assis au fond d'une pièce obscure, comme un sorcier observant tout le monde et préparant un mauvais coup. Il commence à jouer... alors le soleil pleure, on ne quitte pas l'écran des yeux, et on admire. Simplement quelques notes inventées par le compositeur de renom, quelques cuivres soutiennent l'harmonica par les mêmes arpèges rejouer sans cesse, et piqués comme des poignards lancés vers une porte de bois.
là je fixe mon adversaire, je le somme de se rendre sans essuyer un coup de feu, il sait qu'il n'a aucune chance.
l'harmonica fait taire tout le monde, les brindilles de pailles volent au milieu de la rue, mais en aucun cas ne déconcentre.
La montée crescendo et l'apparition imminente de tout l'orchestre fait l'effet d'une terrible pression et angoisse, certes dissimulée, sur moi et mon ennemis. la goutte de sueur dévale la pente du front, et n'ose s'arrêter.
Soudain ! je dégaine, et le son éclate tel une balle sortant du canon d'un colt argenté. Ennio Morricone dans son énergie débordante, m'applaudit et me respecte à sa façon. je m'approche du cadavre et le regarde passif, sans remords, pendant que les choeurs majestueux et l'orchestre joue le thème de "l'homme à l'harmonica". c'est ça ! le grand cinéma. le fait qu'on puisse revoir quelques scènes majeures, et quelques perles en boucle chez soi.
Concernant l'autre "Main theme" comme disent nos amis les américains, "il était une fois dans l'ouest" composé par E.Morricone est plus conventionnel, plus en retrait. Ici les cordes jouent la carte du romantisme, et provoque tout de même des frissons chez l'auditeur. On pense à la magnifique Claudia Cardinale quand on écoute cette musique et plus généralement aux moment quand même calmes du film. Loin des combats de haines, et des combats de sang.
Un chef d'oeuvre du genre Western-Spaghettis, à voir, à enregistrer, et à regarder de temps en temps tout au long de sa vie.
jeudi 18 novembre 2010
Jurassic Park
Jurassic Park
Réalisateur : Steven Spielberg
Compositeur : John Williams
Avec : Sam Neill, Laura Dern, Jeff Goldblum, Richard Attenborough,...
Année de sortie : 1993
Bande-Originale :
Mélodie : 10/10
Rythme : 10/10
Technique : 10/10
Rapport au sujet : 10/10
Note globale : 10/10
C'est à partir d'une goutte de sang absorbée par un moustique fossilisé que John Hammond et son équipe ont réussis, à faire renaître une dizaine d'espèces de dinosaures. Il s'apprête maintenant avec la complicité du docteur Alan Grant, paléontologue de renom, et de son amie Ellie, à ouvrir le plus grand parc à thème du monde. Mais c'était sans compter la cupidité et la malveillance de l'informaticien Dennis Nedry, et éventuellement des dinosaures : seuls maîtres sur l'île...
Ah, "Jurassic Park"...Il à fallut 65 millions d'années pour que cette aventure devienne possible, il aura fallu quelques mois à John Williams, pour écrire à mes yeux, la meilleure bande-originale de sa vie. Celle qui arrive en tête. et surtout celle qui m'a offert la passion de la musique de film. Une note d'exellence pour des notes le mieux pensé du monde. C'est un thème qui se veut attirant, à la fois mystérieux dans son ensemble mais très en phase avec la notion de retrouvaille, réincarnation, quand à la renaissance des dinnosaures.
J'évoquerai deux thèmes du film, les deux principaux.
Le 1er étant bien sûr, pour les amateurs et les connaisseurs, celui qui accompagne la scène du voyage vers l'île du milliardaire John Hammond (incarné par le fameux Richard Attenborough). C'est un grand moment pour une oreille développée et sensible (pour les yeux également) de pouvoir vivre l'instant où, au milieu d'une conversation dans l'hélicoptère, John Hammond lance à son équipe : "Attention ! on arrive..." et d'un coup l'orchestre puissant, fort, gigantesque et somptueux de John Williams se met à jouer la mélodie principale en voyant les paysages féeriques de montagnes entièrement recouvertes d'arbres, d'un vert éclatant.
Ce même moment est vécu une nouvelle fois peu après. Alan Grant découvre d'abord un immense Brachiosaure tout droit sortie des labos d'Hammond, puis la même musique apparait de plus belle, quand les aventuriers, interdits et stupéfaits, aperçoivent au loin un véritable troupeau renaissant de leurs cendres. La larme peut couler devant un tel spectacle. Heureusement quand le professeur Grant glisse à l'oreille du milliardaire : "Comment avez vous fait ?" à quoi l'homme d'affaire répond "Je vais vous montrer...", John Williams permet de nous remettre de nos émotions et privilégie une musique plus dynamique, enlevée, rythmée comme afin de rentrer dans le vif du sujet, de pousser la porte du "Tout d'abord, nous sommes partie de là !".
Le deuxième thème musicale, on le retrouve dans le film. Mais je noterai surtout à la fin dans la scène du sauvetage de l'équipe de Grant, par...le T-Rex en personne. Alors qu'ils s'apprêtent à passer un mauvais quart d'heure entourés de vélociraptors, Alan, Ellie et les enfants, sont sauvés in-extremis par le tyrannosaure. John Williams agite sa baguette magique à ce moment là, les cuivres et les cordes montent dans les aigus, et s'exprime avec assez d'élan et de dynamisme pour mettre facilement en valeur le sauveteur pour le peu original, j'irais même jusqu'à dire que la musique le met sur un piédestal.
Enfin, le Thème 1er revient dans la derniere scène. Spielberg à jouer la carte de la magie et du souvenir
Le film se termine admirablement.
Alors que Williams s'en donne à coeur joie, (il à dû pleurer sur son pupitre, c'est pas possible..) Question image : l'hélicoptère rammène tout le monde saint et sauf vers le continent. plan serré sur Sam Neill regardant les volatiles voyageant groupés au dessus de la mer, puis plan large sur un magnifique coucher de soleil avec l'hélico au centre de l'image qui s'éloigne...
Cette oeuvre qui a révolutionnée et repoussée à lépoque, les limites techniques et artistique, se veut indissociable de sa musique. Essayer de regarder ne serait-ce que le début de Jurassic Park en coupant le son, ou alors durant les quelques très belle scènes. C'est pire qu'une série B des années 40 tourné par un stagiaire. John Williams qui finallement deviendra le compositeur attitré de Spielberg (nous aurons d'autres occasions de le remarquer) fonctionnera toujours de la même manière offrant déjà au génie du réalisateur quelques niveaux de plus encore !
The Bodyguard
The Bodyguard
Réalisateur : Mick Jackson
Compositeur : Alan Silvestri
Avec : Kevin Costner, Whitney Houston, Bill Cobbs,...
Année de sortie : 1992
Bande-Originale :
Mélodie : 9/10
Rythme : 7/10
Technique : 7/10
Rapport au sujet : 9/10
Note Globale : 8/10
Frank Farmer, ancien agent des services secrets, est un garde du corps émérite qui a mis ses talents a la disposition de deux présidents et de nombreux financiers et politiciens de réputation internationale. Un jour l'impresario Bill Devaney lui propose un contrat avantageux pour assurer la protection de sa cliente Rachel, comédienne et chanteuse en pleine ascension, menacée par un fan inconnu.
Alan Silvestri signe ici, non pas un des plus grands thèmes, mais un des plus beaux thèmes du 7ème art. On retrouve un peu ce genre de musique dans "Présumé innocent" (1990) d'Alan J.Paluka, du moins ces films souvent axés politique et actualités mélangés d'un fond mélo-drame, profonds, intenses, très sentimentales..
C'est le cas pour "The Bodyguard" qui adopte un thème principal, posé, très doux. Du début à la fin l'impression de lenteur, et de mystère, joué par à la fois une fine nappe de cordes (en arrière-plan) se mélangeant à la même note grave de piano, située plus en avant (comme Big Ben qui annoncerait une heure fixe) puis la mélodie interprétée par un solo trompette. (Par la suite, le piano dévoile un peu plus d'aigu et de notes afin de ne pas sombrer dans le silence. car dans le cas Silvestri, cet instrument est rarement négligé.) On pourrait imaginer ici, un clin d'oeil à la célèbre "marche funèbre" de Chopin, où la trompette nous rend triste et amère. Une représentation des dangers mortels, et des hautes responsabilités qu'attendent Franck Farmer ? sans nul doute.
On ne parlera pas de "The Bodyguard" sans évoquer également, la charmante Whitney Houston. Actrice de 1er plan dans ce film, mais également grande chanteuse prêtant sa voix à ce chef d'oeuvre.
qui ne fredonne pas "I will always love you" énorme tube à l'origine chantée par Dolly Parton en 1974, et repris par Whitney Houston, qui en a fait une ballade soule à la fois calme au début et explosive vers le milieu du titre. On notera également "I have nothing" ou encore "Run to you" dont Franck Farmer d'ailleurs, durant une scène du film, regarde le clip avec le coeur au bord des yeux. Tellement la puissance et la magnificence crèvent l'écran.
Bref, un film d'action d'accord, mais surtout un film sentimentale et romantique. Ce genre de film qu'on a envie de voir un soir de 20 décembre, assis sur son canapé avec un feu de cheminée, en ouvrant grand nos oreilles et nos yeux.
mercredi 17 novembre 2010
Indiana Jones : Les Aventuriers de l'Arche Perdue
Réalisateur : Steven Spielberg
Compositeur : John Williams
Avec : Harrison Ford, Karen Allen, Paul Freeman...
Année de sortie : 1981
Bande-Originale :
Mélodie : 10/10
Rythme : 10/10
Technique : 9/10
Rapport au sujet : 10/10
Note globale : 9.75/10
1936. Parti à la recherche d'une idole sacrée en pleine jungle péruvienne, l'aventurier Indiana Jones échappe de justesse à une embuscade tendue par son plus coriace adversaire : le Français René Belloq. Revenu à la vie civile à son poste de professeur universitaire d'archéologie, il est mandaté par les services secrets et par son ami Marcus Brody, pour mettre la main sur le Médaillon de Râ, en possession de son ancienne amante Marion Ravenwood, désormais tenancière d'un bar au Tibet.
Cet artefact égyptien serait en effet un premier pas sur le chemin de l'Arche d'Alliance, celle-là même où Moïse conserva les Dix Commandements. Une pièce historique aux pouvoir inimaginables dont Hitler cherche à s'emparer...
Une des plus belle musique de l'histoire du cinéma, pour ne pas dire la meilleure. John Williams au sommet de son art, nous livre ici une bande-originale magique, fidèle, précise et sans défauts.
La mélodie est un peu à l'image de ce que peux faire Michael Kamen à sa pleine puissance. Elle suit finalement le personnage principal, incarné par Harrisson Ford, tout le long du film.
En effet John Williams à cela d'impressionnant, c'est qu'il réussit à donner des indications et à préparer le spectateur rien que par la force de sa musique.
C'est à dire, qu'on va savoir qu'à chaque attaques de violons, le danger approche. Un solo trompette, et Indy doit courir. Un roulement de percussion et le professeur Jones doit vite trouver une solution pour s'éloigner du danger dans lequel il s'est plongé par inadvertance...John Williams sait nous raconter lui-même une histoire.
Le sublime prend tout déjà tout son sens au début du thème principal. Alternance percussion/cuivre annonçant déjà la couleur, le suspense..Puis début du thème principale par la trompette. S'en suit un accompagnement orchestrale puissant et talentueux, le rythme de cette musique nous prend aux tripes. C'est l'auditeur qui a envie de monter à cheval comme Indiana jeune fuyant les brigands, après s'être caché dans un wagon remplit d'accessoire de magie (cf : Indiana Jones et la dernière croisade). Amirable plan large de Spielberg dans lequel "the Raiders March" accompagne Indy fuyant à travers les plaines arides de l'Oncle Sam.
Pour revenir aux "Aventuriers de l'Arche Perdue" John Williams jongle magnifiquement entre l'action et le sentimentale. les sentiments entre Indy et Marion Ravenwood sont représentés par une fine danse entre violons, un dialogue soutenue entres nos amis les cuivres, bref une discussion discrète pour quelques scènes purement platoniques.
Comme s'il avait gardé des manières, habitude de faire de son passage comme pianiste et élève du grand Bernard Hermann (compositeur d'Alfred Hitchcock) car on le voit bien dans "Psychose" la musique est quasiment plus descriptive que les images, John Williams nous rassure, nous surprend parfois, mais nous prévient toujours quand ça va mal...ou quand ça va bien. Une sorte de longueur d'avance en somme.
Shutter Island
Shutter Island
Réalisateur : Martin ScorseseSuperviseur musique : Robbie Robertson
Avec : Leonardo Di Caprio, Mark Ruffalo, Michelle Williams...
Année de sortie : 2010
Musiques du film :
Mélodie - 7/10Rythme - 5/10
Technique - 7/10
Rapport au sujet - 5/10
Note globale : 6/10
Au large des côtes du Massachusetts, se trouve une île perdue nommée "Shutter Island". Cette île renferme en réalité un hôpital psychiatrique tenus secret et hautement sécurisé pour fou dangereux. L'inspecteur Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule ont été appelés, car l'une des patientes : Rachel Solando, manque à l'appel. Comment a-t-elle pu sortir d'une cellule fermée à clé de l'extérieur ? de maigres indices et l'étrange attitude des autorités et personnels du site vont donner du fil à retordre au deux Marshall.
Alors pourquoi une supervision de la musique, une absence de bande-originale, mais au contraire plusieurs musiques misent bout à bout "en rapport" enfin supposées en adéquation avec l'histoire et les péripéties de ce tout dernier produit, certes efficace, offert par Monsieur Scorcese ?
Pour la simple et bonne raisons, et on le retrouvera sans doute dans d'autres films car cette méthode n'est pas rare, le réalisateur n'a pas voulu d'une musique composée tout du long, avec un pavé de partitions originales dédiés exprès au film, non. Scorsese à voulu plusieurs musiques "phares" du XXème siècle qui représentaient bien le récit imaginé par Dennis Lehane (Mystic River, Gone baby gone). Terrain glissant ? ou coup de poker ?...telle est la question.
C'est Robbie Robertson, membre et principal compositeur du groupe "The Band", qui fut appelé par Scorsese pour superviser la partie musicale de Shutter Island. faut dire que les deux hommes se connaissent depuis longtemps. Le réalisateur à mis en scène "The Last Waltz". Autrement dit, le concert d'adieu du groupe en 1978 dans lequel on retrouve : Bob Dylan et Paul Butterfield.
Scorsese à donc gardé confiance durant toutes ces années en Robertson ? c'était un risque à prendre..car outre la collaboration du compositeur allemand Max Richter avec l'unique titre "On the nature of Daylight" qui nous plonge à force, dans une profonde léthargie, (en effet la petite formation violon/violoncelle style "musique de chambre", offre une précieuse mélodie qui aide facilement le spectateur à rentrer dans le film, mais Oh combien ! redondante.) Le réalisateur et son acolyte de musicien ont mis en boîte du : Marcel Duchamps (oui oui ! également musicien à ses heures) un zeste de Gustav Malher, un peu de Morton Felfmand, Brian Eno..
Bref un bric à brac qui "pourrait être bien, pourquoi pas ?" avec l'action et l'histoire du film. Il n'en ai rien. Si le début est aguicheur, et les quelques scènes tristes et silencieuses où Léo est livré à lui-même sont agréablement misent en musique. Pour le reste c'est ce qu'on peut appeler des "notes en conserve".
En conclusion, please Martin : concentre toi sur la mise en scène, et laisse la musique aux grands.
mardi 16 novembre 2010
Robin des bois : Prince des voleurs
Robin des Bois : Prince des voleurs (Robin Wood : Prince of Thieves)
Réalisateur : Kevin Reynolds
Compositeur : Michael Kamen
Avec : Kevin Costner, Morgan Freeman, Alan Rickman...
Année de sortie : 1991
Bande Originale :
Mélodie - 9/10
Rythme - 7/10
Technique - 7/10
Rapport au Sujet - 10/10
Note globale : 8.25/10
Au XIIIe siècle. Fuyant les prisons de Jerusalem, Robin de Locksley et son compagnon de croisade, Azeem, regagnent l'Angleterre. Ils se heurtent au sherif de Nottingham, qui terrorise la région et rêve d'épouser la belle Mariane. Robin se retranche dans la foret et organise la resistance...
Pour ceux qui ont bonne mémoire, rappelez vous le générique du début et pour le moins assez long...sur fond de couleur brune représentant une fresque des croisades : le nom de Kevin Costner apparait, accompagné d'une rythmique de cordes graves, d'un roulement de timbales..le tout évoluant crescendo. On note l'apparition rapide des cuivres annoncant le thème principal, puis alternance accélération/décélération du rythme synonyme de rebondissement, d'action et a contrario : d'amour, de tendresse, d'amitié. Kevin Reynolds nous montrera de l'action, comme il nous montrera la véritable idylle forte et soutenue qu'entretiennent Robin des bois et Marianne (interprétée ici par Mary Elisabeth Mastrantonio).
A noter également la fin de cette bande originale (qui commence en fait, vers le milieu de la BO) : tout en rapport avec la fin du film, Michael Kamen signe ici sans doute l'un des plus grand "épilogue musicale". En effet, cette fin est composé de plusieurs parties : Tout l'orchestre joue, le rythme ralenti comme pour préparer l'auditeur au dénouement final, les cordes tiennent la note pendant que les cuivres finissent d'échanger...On peut superposer cette fin musicale à la fin du film où la scène du mariage entre Robin et Marianne. Scène durant laquelle, l'immense Sean Connery habillée en Richard Coeur de Lion revenant des croisades, applaudit le jeune couple et le peuple suit cet instant magique. Le film se finit alors sur une poussée d'adrénaline et un jet d'émotion.
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