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jeudi 25 novembre 2010

Sleepy Hollow


Sleepy Hollow
Réalisateur : Tim Burton
Compositeur : Danny Elfman
Avec : Johnny Depp, Christina Ricci, Christopher Walken, Michael Gambon, Christopher Lee...
Année de sortie : 2000

Bande-Originale :
Mélodie : 9/10
Rythme : 8/10
Technique : 9/10
Rapport au sujet : 10/10

Note Globale : 9/10

En 1799, dans une bourgade de La Nouvelle-Angleterre, plusieurs cadavres sont successivement retrouvés décapités. Les têtes ont disparues. Terrifiés, les habitants sont persuadés que ces meurtres sont commis par un étrange et furieux cavalier, dont la rumeur prétend qu'il est lui-même sans tête. Les autorités new-yorkaises envoient alors leur plus fin limier pour éclaircir ce mystère. Ichabod Crane ne croit ni aux légendes, ni aux vengeances post-mortem. Mais à peine arrivé, il succombe au charme étrange et vénéneux de la belle Katrina Van Tassel. 

Sleepy Hollow, qu'on pourrait traduire par "la vallée endormie" est le nom du village morbide et triste dans lequel Ichabod Crane, alias Johnny Depp est envoyé, pour enquêter sur la découverte mystérieuse de cadavre sans tête.
Le pitch fait plutôt froid dans le dos.
Tim Burton comme à son habitude n'épargne pas ses admirateurs, en leur offrant un spectacle digne de ce nom. Dans lequel, les décors pâles et tordus, puis les personnages introvertis et caricaturés s'en donnent à coeur joie. (grâce, le plus souvent, à un casting très bien choisis. Burton étant un grand physionomiste. On retiendra l'interprétation immense de Johnny Depp, Christopher Lee, et Christina Ricci).
Quoi qu'il en soit, avec une équipe technique pareille et un réalisateur de génie, le compositeur fétiche de Tim Burton, à savoir Danny Elfman, n'a pas eu de mal à trouver l'inspiration.

Le thème principal du film est très bien construit et assez technique. Il commence par un grave crescendo de cordes trémolos, et un chœur masculin puissant et tout aussi grave afin de mettre l'accent sur l'épouvante, renforcer la terreur, pétrifier l'auditeur. Alors l'ensemble se mélange, monte en volume, ....puis s'abat tel un couperet, le coup massif et franc de cuivres médium.
Cette séparation brusque, ouvre sur une voix solo féminine et aiguë. Le contraste entre le début glauque du thème et le chant féminin léger mais tout aussi mystérieux est donc bien marqué.

après une minute d'écoute environ, l'auditeur retombe dans "la banalité" d'une musique de film à sensation.
l'orchestre se divise entre cordes et cuivres, comme pour se livrer une bataille. Le choeur en arrière-plan fait office de fil rouge durant tout le thème. et les quelques attaques de trombones graves plongent l'auditeur, mais aussi le spectateur dans une ambiance gênante, presque effroyable. En tout cas qui met mal à l'aise.
Quelques fois, ce chef d'oeuvre de Danny Elfman est ponctuée par la même voix seule féminine. Comme pour nous dire que cette mystérieuse femme aux cheveux long et blond est quasiment personnage central de l'histoire. elle nous cache bien des secrets....
Le thème se termine simplement, dans une opposition violon stridents/cuivres gros et graves. et la dernière note tenue (toujours) par la voix de la muse.

En conclusion, chaque admirateur d'Elfman ou chaque musicien simplement, aura sans doute son propre point de vue quand au thème musical de ce film. Mais on peut dire que le compositeur ici, semble résumer tout le film. Il met en musique à l'aide de sa baguette et de son orchestre, un court synopsis du chef d'œuvre Burtonien.
les cordes donnent le suspense, la voix seule donne le secret, l'orchestre explosif et volumineux donne la violence.

C'est ce qu'arrive à faire avec une facilité déconcertante, Danny Elfman :  réussir à rendre livide et stoïque, même sans les images, son auditeur.

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